La mort a plusieurs significations dans le monde. Au Mexique, la mort est abordée de façon singulière, alliant profondeur et humanité. Chaque année, début novembre, lors de la Día de los Muertos, ou Fête des Morts, les familles se réunissent pour honorer leurs proches disparus dans un rituel coloré où se mêlent souvenirs, rires, larmes et prières. Là où nous, au Québec, avons souvent une relation plus silencieuse et retenue à la mort, cette fête propose une approche différente, célébrant la mémoire des êtres chers avec intensité et tendresse.
La Día de los Muertos se célèbre principalement en deux étapes. La première étant dédiée aux enfants et aux jeunes défunts, souvent appelé Día de los Inocentes ou Día de los Angelitos (Jour des Innocents ou Jour des Petits Anges). La seconde est consacrée aux adultes décédés.
Ces fêtes sont l’occasion pour les familles de se rassembler autour des autels ornés de photos, de bougies, de fleurs de souci (cempasúchil), et des plats et objets préférés des défunts. C’est comme un pont entre le passé et le présent. Selon la tradition, ces offrandes aident les âmes à revenir parmi leurs proches le temps d’une nuit, permettant ainsi aux familles de se recueillir et de revivre des moments partagés.
Mais la fête n’atténue pas pour autant la douleur de l’absence, elle en adoucit seulement les contours en l’entourant de gestes et de souvenirs vivants. Ce moment, où les larmes côtoient les sourires, montre que le deuil n’est pas uniquement douleur, il peut être aussi un hommage vibrant aux moments heureux.
Et si cette approche pouvait nous inspirer ici, au Québec ? En intégrant des rituels où l’on célèbre les souvenirs et en réunissant nos communautés autour du souvenir des défunts, peut-être pourrions-nous découvrir une nouvelle façon de vivre le deuil avec douceur et partage. Je vous laisse y réfléchir !